HervE FaYEL, ECRITS > LA BÊTE DOUCE > Jardins d'Air

ASSIS, PIEDS BIEN A PLAT AU SOL (2 mai 2010)

Assis, pieds bien à plat au sol – ou debout – regarder longuement, immobile, par la verrière
Puis regarder la peinture en cours
Penser à la figure dans le paysage et la relation qu'ils entretiennent, penser à la forme se structurant à partir de l'intérieur et se structurant à partir de l'extérieur,
Penser au vent
Penser au vide
ressentir les couleurs, tonalités et matières
Tendre le bras et parcourir avec le pinceau propre le pourtour de la peinture, ses lignes de force, le rythme qu'elle émet
regarder le sol
regarder le ciel
et suivre ta main, ton œil et la profondeur de l'espace (touche Soutine), sincèrement
le bon rapport entre étendue et profondeur la juste place de l'image peinte qui parfois, par place avance ou recule par rapport au support, s'y rétracte ou le déborde comme les marées et jusants
l'entrevu
l'aperçu – pourtant perçu
entrevoir.